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Pleine de plis et replis. Et couvrant intégralement le corps, de la tête aux pieds, avec une simple petite fente au niveau des yeux. Un vrai rêve de taliban. La blouse, bizarrement appelée "interconfessionnelle", a immédiatement soulevé maints débats outre-Manche. Certains, dont le journal Islamic Times, ont réagi avec enthousiasme "Ingénieux ! Le plus sûr moyen de ramener à l'hôpital des femmes musulmanes effarouchées par les usages et la nudité imposés dans les établissement de santé occidentaux." D'autres, députés, médecins et éditorialistes, ont dénoncé avec affliction "la compromission occidentale" et ce nouveau gage au "politiquement correct". A Rotterdam, c'est le projet de création d'un hôpital islamique - le premier en Europe - qui suscite la polémique. Nourriture halal, tours de garde d'imams, départements séparés pour hommes et femmes avec personnel médical du même sexe toutes les recommandations de l'islam seraient strictement respectées, et l'homme d'affaires néerlandais qui a lancé le projet estime que la niche commerciale est considérable dans un pays comportant 1,7 million d'immigrés non occidentaux et 450 mosquées. Un signe d'ouverture très fort envers la communauté musulmane, se réjouissent certains. "Le choix de l'apartheid", commentent les autres. Et c'est, semble-t-il, ainsi que réagissent beaucoup de médecins français à l'évocation d'un tel projet. "Une absurdité !, s'offusque le professeur Israël Nisand, chef du service de gynécologie-obstétrique du CHU de Strasbourg. Cela revient à ghettoïser une communauté pour mieux l'abandonner ! Je trouve cela incompatible avec l'idéal républicain. Même s'il arrive à certains collègues médecins de rêver d'être un jour débarrassés des problèmes posés par les patients musulmans." Des problèmes en nombre croissant. Religieux. Culturels. Ethiques. Et souvent traumatisants parce que devant être résolus dans l'urgence. Le serment d'Hippocrate en bandoulière. Mais avec un devoir de respect et une obligation de diplomatie devant ce que le patient présente comme "la loi de Dieu". Le malaise est patent dans de nombreux établissements hospitaliers français. Doublé d'un sentiment d'insatisfaction morale et intellectuelle dans le corps médical. Il y a d'abord cette violence observée dans certains services de gynécologie obstétrique en région parisienne et dans plusieurs grandes villes. Des maris fondamentalistes refusent que leurs femmes soient examinées, soignées, accouchées par un homme. Ils l'exigent avec vigueur, quitte à mettre en danger leurs épouses et à s'en prendre physiquement au praticien en fonction. Un incident violent s'est produit en septembre à la maternité de l'hôpital Robert-Debré, à Paris, où le professeur Jean-François Oury, appelé en urgence auprès d'une femme maghrébine sortant d'un accouchement difficile, s'est vu giflé par le mari au motif que l'islam interdisait à un autre homme de toucher sa femme. Condamné à six mois de prison ferme le 24 janvier au tribunal correctionnel de Paris, l'intéressé, un jeune père de 23 ans nommé Fouad Ben Moussa, expliqua qu'il était "stressé"et qu'il s'agissait plus, à ses yeux, "d'une question de pudeur que de religion". L'avocat du gynécologue frappé, Me Georges Holleaux, abonda dans ce sens "La religion n'est qu'un mauvais prétexte à un comportement violent", expliqua-t-il, ajoutant que, à ses yeux, "tout amalgame serait extrêmement dangereux". Il reste que le Collège national des gynécologues et obstétriciens français CNGOF, qui regroupe la majorité des gynécologues français, a noté, depuis trois ou quatre ans, une multiplication d'incidents de nature à perturber l'organisation des maternités. A Lyon, un chef de clinique du service du professeur Raudrant a été un jour menacé par un homme d'origine africaine armé d'un couteau, furieux qu'il ait examiné son épouse. Près de Grenoble, un mari présent en salle de travail s'est opposé au docteur André Benbassa, directeur médical de la maternité Belledonne, venu aider à l'accouchement de sa femme, qui nécessitait des forceps. A Roubaix, un mari a refusé que sa femme, dont le frottis révélait une anomalie, subisse une colposcopie examen du col utérin, parce que le seul spécialiste, le docteur Yves Verhaegue, était un homme. D'autres problèmes ont été signalés à Tours, Nice, Montreuil, Créteil, Bondy, Mulhouse, Versailles. A Strasbourg, le professeur Israël Nisand se dit inquiet de l'augmentation de la "violence verbale" et des cas "d'incivilité, voire de délinquance prenant le prétexte de la religion". L'agression dont a été victime une assistante sociale de son service a ébranlé le personnel Le Monde du 28 février 2006 et incité la direction de l'hôpital à installer des caméras. Deux Maghrébins avaient surgi dans le bureau de l'employée, la giflant, lui tapant la tête contre une table en criant "Ça vous apprendra à vous occuper de nos femmes !", et la laissant dans le coma, après lui avoir arraché son tee-shirt et écrit "Mohamed" sur son ventre. Un mari turc à qui la secrétaire du professeur expliquait qu'on ne pouvait garantir que sa femme serait examinée par un médecin femme l'a menacée "On vous aura !" Un autre, dont la femme avait un oeil au beurre noir et des traces de brûlures de cigarette sur les bras, s'est emporté contre le praticien "Je préfère que ma femme meure plutôt qu'un homme la voie !" Récemment, raconte encore le professeur Nisand, "j'ai été appelé d'urgence pour délivrer un certificat de virginité à une gamine de 11 ans ! Je me suis récrié ! Mais que de menaces et de coups de pied dans les portes !" L'accumulation de ces incidents a incité le CNGOF, en octobre 2006, à publier un communiqué alarmiste et à proclamer son souci de "défendre les femmes contre l'intégrisme musulman". "Les gynécologues-obstétriciens hommes devront-ils désormais être protégés par la police pour exercer leur métier ? ... C'est inadmissible dans un pays laïque comme le nôtre, où l'hôpital, s'il permet la liberté de culte, n'a pas à plier son organisation aux pratiques religieuses quelles qu'elles soient. ... Nous le disons fermement, nous continuerons à avoir des services où les médecins hommes ou femmes apporteront les soins aux patients quel que soit leur sexe. Nous défendrons la liberté des femmes à se déterminer sur la contraception, l'avortement, la stérilisation, sans l'avis de leur mari. ... Il y a trente ans, les femmes musulmanes venaient dans nos hôpitaux sans l'appréhension d'être prises en charge par des médecins généralement hommes, et il n'y avait pas ces violences. Pourquoi cette régression ?" Pour entraver le phénomène, Dominique de Villepin a demandé en avril 2006 au Haut Conseil à l'intégration un rapport et un projet de "charte de la laïcité dans les services publics" qui devait lui être remis incessemment. Nicolas Sarkozy avait demandé la même chose à André Rossinot, coprésident du Parti radical valoisien avec Jean-Louis Borloo. Ce rapport a été remis au président de l'UMP le 20 septembre 2006, et recommandait, lui aussi, la rédaction d'une "charte". Consulté, le recteur de la Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, a exprimé son refus d'une "talibanisation de l'islam de France". Pour Jacques Lansac, le président du CNGOF, "le problème s'était déjà posé avec l'avortement. Par trois fois dans le passé, j'ai porté plainte contre les intégristes catholiques qui venaient s'enchaîner et prier dans les blocs opératoires pour entraver les IVG. La loi m'y aidait, qui prévoyait des sanctions. Mais là, comment faire ? On se bat contre des traditions qui aboutissent à l'humiliation et à la chosification de la femme". Quant au rôle de la femme elle-même dans ces situations, il est formel "Ce n'est pas elle qui provoque les incidents. Elle est accommodante et ne souhaite qu'une chose que l'arrivée du bébé se passe bien. Mais elle n'a pas voix au chapitre ! C'est l'homme qui refuse la césarienne... au point qu'il nous faut parfois appeler en urgence, dans la nuit, le procureur de la République ! C'est l'homme qui refuse la péridurale au motif que la douleur est normale ! C'est encore l'homme qui refuse une ligature des trompes demandée par une femme épuisée par de multiples grossesses et à laquelle il refuse d'autres méthodes de contraception !" Daniel Raudrant, lui, a fait apposer une affichette à la maternité de l'hôtel-Dieu de Lyon, qui accueille fréquemment des immigrés tchétchènes "Madame, nous vous rappelons que le personnel soignant du service est mixte. ... En cas de refus d'accepter les règles du service et d'être prise en charge éventuellement par un homme, nous ne pourrons vous dispenser les soins dont vous avez besoin." Parfois, des maris furieux, accompagnés d'une femme voilée, arrachent l'affiche. Certains repartent après l'avoir lue. D'autres se rebellent. Mais le professeur se montre intraitable "Fini, les palabres à 3 heures du matin, les scandales parce qu'on ose demander à un homme de ne pas bloquer un couloir pendant sa prière ou la menace de coups contre une sage-femme qui a pris la défense d'une patiente violentée par son mari. Ce n'est pas au personnel hospitalier de gérer cela. Désormais, je n'hésite plus j'appelle la police. Une ligne spéciale nous relie au commissariat. Le personnel est plus serein." Le docteur Georges-Fabrice Blum, à Mulhouse, pense aussi qu'il s'agit d'une question de rapport de forces. "Quand, en salle d'accouchement, un homme me dit "Touche pas à ma femme", je lui réponds "Ta gueule ! Ici, c'est moi le chef ! Je respecterai ta femme, je ne la regarderai pas dans les yeux, et je ferai naître ton bébé dans la sécurité. Mais pas de négociation !"" Voilà. Ensuite, je laisse le papa faire la prière dans l'oreille de l'enfant après la section du cordon." Les césariennes exigent de longues discussions. "Le charisme et l'autorité du chef de service sont alors fondamentaux", dit le docteur Blum. Mais il faut expliquer les risques de mortalité pour la mère et l'enfant, certifier que cela n'entravera pas les naissances ultérieures, rassurer la femme africaine et parfois appeler un imam, un marabout ou des grands-parents. On apprend sur le tas. "Quand j'ai commencé, il y a dix-sept ans, se souvient Laurence Jalbert, sage-femme à Montreuil Seine-Saint-Denis, nous avions un manque total d'informations sur les coutumes et religions des immigrés. Aujourd'hui, il y a certes un grand retour à la tradition, mais beaucoup moins d'incompréhensions culturelles." A la maternité de l'hôpital Saint-Antoine, à Paris, où se côtoient une quarantaine de nationalités, le professeur Jacques Milliez mise davantage sur l'accueil et la tolérance que sur le rapport de forces. "Il ne saurait être question, pour moi, de blesser quiconque au nom d'une uniformisation laïque. Tout a été mis en oeuvre pour éviter le moindre conflit lié à un particularisme religieux. Souci de la pudeur, de l'alimentation casher, halal, observance du shabbat et du ramadan... Bien sûr dans la limite du bon fonctionnement du service." Pas d'exception à la règle de la mixité des gardes, pas d'accouchement en burqa - "la vue du visage est fondamentale pour vérifier l'identité d'une personne, surveiller son teint et l'expression du regard" -, une seule personne en salle de travail... La cohabitation des cultures, dit-il, peut se faire aisément. Les problèmes liés à la religion sont ailleurs. Dans le choix d'interrompre ou non médicalement une grossesse à risque par exemple "Faut-il s'engager dans un processus complexe de diagnostic prénatal, notamment l'examen permettant de déceler la trisomie 21, lorsqu'on sait qu'un couple, en raison de convictions religieuses profondes, ne s'engagera jamais dans la voie d'un avortement ? Voilà les vrais dilemmes." Le professeur Milliez en est parfaitement conscient "Il y a une pression très forte pour que les enfants trop prématurés ou mal formés ne viennent pas au monde. Mais que veulent les parents ? Il est fondamental de les écouter et de respecter leur choix." Là sont sans doute les vraies questions. Philosophiques et éthiques. A partir de quand, la vie ? A quel prix, la vie ? A tout prix, la vie ? Les nouvelles techniques d'assistance médicale à la procréation ou la sélection du sexe de l'enfant à naître questionnent à la fois l'éthique laïque ou religieuse des médecins et patients, et ouvrent un champ de réflexion immense pour toute la société. Le colloque "Ethique, religion, droit et procréation", organisé chaque année, attire une foule de médecins. Pour le reste, pense Isabelle Lévy, auteur de La Religion à l'hôpital Presses de la renaissance, une bonne information sur les moeurs et croyances des patients ainsi que le rappel inflexible des principes de la laïcité et du droit français, qui sanctionne "la non-assistance à personne en danger", devrait assurer une cohabitation sereine au sein de l'hôpital. "Les trois religions monothéistes sont beaucoup plus pragmatiques que ne le pensent certains croyants tentés de faire du zèle. Elles donnent toujours priorité à la vie et admettent la transgression des interdits au cas où elle est en danger. Aux soignants de se montrer à la fois respectueux et stricts." Annick Cojean Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Découvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. 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Marguerite Duras comparait ses couloirs aux coursives d'un paquebot. C'est ici, chambre 2327, que l'écrivain en cure de désintoxication souffrit mille morts à l'automne 1982. Comme Édith Piaf avant elle. C'est ici que Bette Davis exhala en 1989 son dernier soupir. Serge Gainsbourg était son voisin de couloir. C'est ici que Pierre Drieu la Rochelle, en 1944, se tailla les veines et fut sauvé in extremis par des infirmières. C'est ici qu'Onassis et Truffaut moururent, que François Mitterrand rendit une dernière visite à son ami Roger-Patrice Pelat, que Jean-Luc Delarue, dans une ultime et dérisoire mise en scène de lui-même, convia la presse people à le photographier à sa sortie de chimiothérapie. C'est aussi ici qu'Alain Delon fait surveiller son cœur de septuagénaire, là que Zinedine Zidane, Johnny Hallyday, Jacques Chirac, Claire Chazal et à peu près tout ce que l'époque compte de stars du sport, de la chanson, de la télévision, du cinéma et de la politique peut aller se faire discrètement soigner. C'est ici que Marcel, le fils de Marion Cotillard et de Guillaume Canet, a vu le jour. Ici que Souha Arafat a mis au monde la fille du leader palestinien. Ici que Natty Belmondo accoucha en 2003 d'une petite Stella. Non, madame », avait dû lui enjoindre fermement le personnel la découvrant alitée avec son yorkshire, votre chien n'a pas sa place auprès de votre bébé »... C'est aussi ici que toute la tribu Dassault est née. Là que la plupart des grandes familles industrielles viennent apaiser leurs petits bobos et leurs grandes détresses. Liliane Bettencourt est une pensionnaire régulière de l'Américain ». Et, devant son petit-fils lui rendant visite, la milliardaire à l'esprit embrumé s'adressa un jour ce satisfecit J'ai bien fait, vraiment, d'acheter cet immeuble. La vue est très belle... » Princesses Elle est drôle, Liliane. Et au fond, elle a un peu raison... Cet hôpital, c'est le sien, le leur. Un ovni sur le sol français. Un établissement non conventionné qui vit exclusivement des dons et des honoraires substantiels qu'acceptent de régler ses fortunés patients. Créé en 1906 par des banquiers et des patrons américains à l'intention de leurs compatriotes sans couverture sociale, l'établissement hospitalier de Neuilly connaît son heure de gloire durant les deux guerres mondiales. Mais le départ de l'armée américaine, qui lui assurait jusqu'au milieu des années 50 l'essentiel de ses patients et de son financement, l'oblige à se tourner vers un autre type de clientèle. Un peu plus d'un demi-siècle plus tard, seuls 30 % des patients sont des étrangers, dont à peine 3 % d'Américains. Princesses moyen-orientales venues faire leurs courses à Paris et en profitant pour faire vacciner les petits entre Vuitton et Chanel, la pause à l'Hôpital américain fait partie du circuit. Stars de passage dans les grands hôtels parisiens que certains médecins, appelés à leur chevet, se font fort d'attirer ensuite à l'Américain » le personnel soignant les surnomme sans pitié les rats d'hôtel ». Chefs d'État africains, golden boys moscovites, chefs d'entreprise asiatiques pour toute cette population étrangère n'étant pas couverte par la Sécurité sociale, la facture ne devrait ici, en théorie - et en théorie seulement -, pas être beaucoup plus lourde qu'à l'hôpital public. Plus mystérieuses sont les motivations des deux tiers de patients français qui acceptent de payer rubis sur l'ongle jusqu'à 150 euros la consultation, 6 000 euros de caution à chaque hospitalisation et au minimum 10 000 euros l'accouchement quand la capitale regorge de tant de bons hôpitaux publics... L'établissement peut certes s'enorgueillir d'un matériel de pointe et d'un temps de prise en charge extrêmement rapide. Les spécialistes appelés par l'urgentiste doivent être là dans les quarante-cinq minutes, ce qui constitue une référence pour une prise en charge de qualité », précise le professeur Patrick Bloch, ancien président du medical board. L'Américain » se vante aussi de sélectionner impitoyablement ses médecins, chaque postulant passant devant un credential committee qui examine sa carrière à la loupe... et aussi son carnet d'adresses », ricane un médecin en exercice. Autrefois, de nombreux pontes de l'hôpital public venaient achever leurs journées et arrondir leurs fins de mois à Neuilly, pratique aujourd'hui interdite. Désormais, les médecins de l'Américain » ont des cabinets privés en ville, ils ont claqué la porte de l'HP ou sont de jeunes retraités de l'hôpital militaire du Val-de-Grâce. Avant, il n'y avait que d'anciens chefs de service, ce n'est plus le cas. Il y a de bons praticiens et de moins bons, comme partout », ajoute le même observateur. La vérité, c'est qu'on va surtout à l'hôpital de Neuilly pour éviter de patienter des heures avec toute la misère du monde », se réjouit Constance, une jeune accouchée ; qu'on va naître et mourir dans cette enclave hospitalière pour être, au fond, entre soi... C'est un Jockey Club médical, s'agace la fille d'un patient. On va au même club la semaine, au même golf le week-end et on est fier de se faire soigner à “l'Américain”, de régler des factures énormes à un hôpital qui ne soigne pourtant pas mieux qu'ailleurs, c'est absurde... »Comme si payer plus cher que le tout-venant était un talisman contre la maladie, la souffrance et la mort... Ce matin de février, des serveurs en livrée retirent les plateaux aux étages des chambres, des patients venus en consultation attendent dans de confortables petites salles chacune dotée d'un écran de télévision, des chefs d'entreprise japonais somnolent en peignoir au check up center, jadis financé par Richard Viapana, feu le patron de la marque Céline. Dans les couloirs, et à la porte de certaines chambres, de discrètes plaques témoignent de la générosité des fidèles donateurs. Le cheikh Saud Bahwan a financé le service d'IRM, Vincent Bolloré a soutenu l'ambulatoire, LVMH a offert un PET scan dernière génération... Risques d'infections » Neuilly s'éveille aujourd'hui sous la pluie. À l'entrée principale, un Hummer dépose un aréopage de jeunes Orientales, de vieilles dames en fourrure tournent à petits pas dans les portes-tambours, et dans sa guérite, une pink lady » au visage tiré, l'une de ces bénévoles en blouse rose dirigées par Christiane Guerlain, veuve du parfumeur et grande bienfaitrice de l'hôpital, oriente les visiteurs un grand sourire figé aux lèvres. Un matin ordinaire. Mais, ce que tout ce petit monde ignore, c'est qu'un tremblement de terre silencieux est en train de secouer le luxueux établissement. Le 12 septembre 2014, la Joint Commission on Accreditation of Hospitals, l'organisme privé chargé de contrôler la qualité de l'offre de soins des hôpitaux américains - celui de Neuilly étant le seul accrédité hors du sol des États-Unis -, s'est invitée pour une expertise surprise. Résultat Nous avons relevé 44 points, de la protection incendie à la tenue des dossiers médicaux en passant par le risque d'infections nosocomiales, qui ne sont pas parfaitement conformes à nos exigences », explique Katie Looze, de la Joint Commission. Le 1er décembre, le comité votait pour la première fois de toute l'histoire de l'établissement le refus préliminaire d'accréditation... L'affiche dûment encadrée à l'entrée, stipulant fièrement que l'établissement de Neuilly a l'aval de la Joint Commission américaine, est donc, depuis trois mois, mensongère. L'hôpital a fait appel de cette décision. Début février, une escouade de responsables administratifs s'est envolée vers les Etats-Unis pour plaider la cause de l'hôpital. Les points d'amélioration identifiés font l'objet de plans d'action immédiats », commente sobrement la porte-parole de l'établissement, Thuy-Tien Couty. La commission statuera définitivement courant mars. Et l'enjeu est de taille. Car l'accréditation est un gage pour les assurances qui acceptent de couvrir les patients étrangers. Un gage aussi pour les donateurs. L'accroc à la réputation de l'établissement serait inédit et terrible. Comme si l'Américain » n'était, finalement, plus tout à fait américain... Aucun patient n'est probablement au courant de ce qui se joue en ce moment pour cet établissement que la clientèle prend, à tort, pour l'un des îlots médicaux les plus sûrs au monde. Mais, côté médecins, le refus d'accréditation est de toutes les conversations. Le docteur Philippe Siou, interniste et personnalité historique des lieux, rappelle que les normes de la Joint Commission, auxquelles l'hôpital se soumet depuis 1954, sont d'une exigence unique au monde Cette suspension momentanée, c'est une garantie de sérieux », rassure-t-il. Mais d'autres grandes figures de l'hôpital voient dans cette mise en garde, et en témoignent anonymement, le résultat logique de l'ahurissante politique de médecine business » que mène depuis quelques années la gouvernance de l'établissement. Un signe qui ne trompe pas depuis dix ans, le nombre de postes financiers et administratifs a nettement augmenté, le personnel soignant ne représentant désormais plus que 45 % des effectifs complets - contre une moyenne de 70 % dans tous les hôpitaux franciliens, publics et privés. Et cette administration gonflée à l'hélium a mis en place un bien étrange système, qui évalue désormais les médecins en fonction du volume d'activités qu'ils génèrent pour l'hôpital. Tous les ans, le comité vous accrédite ou vous dégrade, raconte l'un d'eux. Non pas en fonction de la qualité des soins que vous avez prodigués, mais en fonction du nombre d'actes, de gestes, d'examens et de journées de séjour que vous avez prescrits. Aussi, quand pour un même malade vous avez le choix entre prescrire trois examens de laboratoire ou quinze, eh bien vous êtes incité à en prescrire quinze... » Spirale du chiffre Vous faites du chiffre ? Vous passez médecin principal, avec des avantages indéniables parking gratuit, loyer des bureaux de consultation réduit de 30 %, attribution automatique de nouveaux patients qui ne demandent pas de médecin particulier... Vous ne faites pas suffisamment tourner la planche à billets ? Alors vous êtes dégradé, avec augmentation des frais fixes. Je paie 3 000 euros mensuels pour trois demi-journées par semaine, c'est délirant, s'agace l'un deux, qui vient d'être rétrogradé au statut de médecin ordinaire. Et c'est pervers, car nous sommes poussés à répercuter sur nos honoraires, donc sur le pékin moyen qui vient consulter... » Bien entendu, tous ne cèdent pas à cette spirale du chiffre, spirale que dément la direction, estimant juger l'implication des médecins sur la base de critères qualitatifs et quantitatifs ». Certains, dont ce praticien qui vient de quitter l'établissement, racontent une entente » entre un petit nombre de médecins qui les scandalise. Ils sont une quinzaine à s'être organisés en circuit pour se passer les clients et leur prescrire des examens abusifs qui sont inutiles et, comme tous les examens médicaux, non dénués de risques, raconte-t-il. Quand un patient arrive en disant qu'il a un peu mal au ventre, celui qui l'examine l'entend dire qu'il a aussi parfois mal à la tête, il l'envoie à son collègue qui lui fait passer une IRM qui ensuite lui recommande d'aller faire une fibroscopie, le quatrième prescrit un examen du rythme cardiaque, et ainsi de suite. » Naïf pékin » qui, au terme de tous ces examens, pousse les portes-tambours dans l'autre sens, une sérieuse ardoise sous le bras, mais avec le sentiment qu'à l'Américain », au moins, c'est du sérieux... Surpris, tout de même, par des factures particulièrement lourdes, plusieurs ressortissants du Moyen-Orient auraient récemment fait connaître leur mécontentement. Ils commencent à en avoir marre de se faire plumer, mais le problème, c'est qu'avec les patients étrangers et sans couverture sociale certains praticiens n'ont aucune limite », raconte une secrétaire médicale. Autrefois, les médecins étaient incités à récupérer directement leurs honoraires auprès des malades. Ce n'était pas très élégant ni transparent », explique le professeur Bloch. Sous-entendu en liquide... C'est pourquoi j'ai créé une caisse centrale des honoraires et un compte honoraire, comme la loi l'exige »,poursuit-il. Une doctoresse, partie récemment, estime aujourd'hui encore à 5 % le nombre de consultations réglées en espèces sonnantes et trébuchantes. Ce qui n'est pas illégal, mais pourrait inciter à une certaine discrétion à l'endroit du fisc. Sans compter évidemment les généreux pourboires qui circulent à l'intention des médecins et du personnel. Foulards, gros billets, bouteilles de champagne et Rolex... Quand une milliardaire russe vous met un billet de 500 euros dans la main en guise de remerciement, parce que vous l'avez bien soignée, vous n'allez tout de même pas refuser, si ? » s'étonne sincèrement un médecin. Il y a quelques années, un directeur vertueux avait tenté de mettre fin au règne des pourboires et exigé, par circulaire, que les cadeaux de plus de 15 euros soient restitués à la direction. Tollé. Une bouteille de château-lafite, au quart bue, avait été rapportée par un chef de service taquin Tenez, j'ai bu mes 15 euros. »La circulaire fut abandonnée... Timbales en argent Mais si le patient, surtout le riche étranger, se montre généreux, c'est au fond qu'ici, tout malade qu'il soit, il reste incontestablement le roi, traité comme il pourrait l'être dans un grand hôtel bagagerie et restauration de luxe, repas servis sous cloche, berceaux de bois clair à la maternité et timbales en argent offertes à certaines jeunes mamans. Qu'une princesse saoudienne exige de dormir dans son propre lit, qu'à cela ne tienne, on fera venir ses meubles. Qu'une autre réclame tout l'étage pour elle, une chambre pour les gardes du corps et une autre pour les gouvernantes, ou qu'un oligarque exige une infirmière blonde, la direction n'y voit, semble-t-il, aucun inconvénient. L'ennui, c'est que ces riches patients confondent qualité des soins et confort, s'agace un ancien chef de service. Et que la direction leur donne raison. Ainsi, comme certains se plaignaient du bruit dans les couloirs, un revêtement isolant phonique a été posé, or ce revêtement est très propice aux infections. Encore une fois, on confond hôtellerie et bonne médecine. » Mathilde, hospitalisée à 18 ans pour un sevrage alcoolique, se souvient en riant de ce maître d'hôtel qui, chaque soir, affable, passait dans sa chambre et énumérait invariablement, comme au restaurant, la carte des vins. Jusqu'à ce que son fortuné géniteur, furieux, découvre la faute de l'hôpital. Après la cure, un courrier lui fut envoyé, comme à tous les patients Madame, monsieur, soutenez l'Hôpital américain... Devenez généreux donateur. »Mise à jour suspendue au moment où l'article a été écrit, en mars 2015, tant que l'hôpital ne se conformait pas aux exigences de la Joint Commission, l'accréditation a finalement bien été accordée neuf mois plus tard, en décembre 2015. 6 394 907 euros C'est le montant des dons en 2013. Parmi les 4 085 donateurs, les trois plus importants en 2013 sont le groupe Bolloré, Christiane Guerlain et Iris Knobloch, présidente de Warner Entertainment France. 70 000 euros C'est, d'après le mystérieux " corbeau " qui diffusait anonymement en 2011 les rémunérations substantielles d'une vingtaine de cadres de l'hôpital, la prime annuelle que se serait octroyée, en plus de son salaire, leur directeur général. Dirigeants Aux commandes de l'hôpital américain, le prestigieux " board des gouverneurs " une trentaine de personnalités, élues pour trois ans par l'assemblée des généreux donateurs, qui, à titre bénévole, " incarnent la volonté politique et stratégique " de l'hôpital. Diplomates, banquiers, chefs d'entreprise, ils ont à leur tête Francis Bailly, ex-General Electric Europe, entreprise réputée pour la qualité de ses équipements médicaux. En échange de leur investissement caritatif, les gouverneurs bénéficient du prestige que confère ce club ultrasélect. Et d'une mutuelle de santé gratuite. 43 % C'est le taux de césariennes qui se pratiquent à " l'Américain ". Un record absolu en France. Mais 40 % des parturientes de l'hôpital sont de nationalité étrangère, notamment issues de pays Amérique latine où la césarienne dite de confort se pratique couramment. Quelques membres du "Jockey Club médical" Marion Cotillard L'actrice y a donné naissance à Marcel en 2011. Alain Delon L'acteur y subit des examens cardiaques régulièrement. Dany Boon La fille de l'acteur, Elia, y est née en 2006. Jean Sarkozy Le premier petit-fils de Nicolas Sarkozy y est né en 2010. Jamel Debbouze Léon, le fils de l'humoriste, y a vu le jour en 2008.
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Accueil > Editos > Tribunes > Hôpital du futur architecture de l’hybridation des savoirs et des espaces ? CHU de Pointe-à-Pitre architecturestudio A l’occasion des Journées Nationales de l’Architecture en santé, dont la deuxième édition s’est tenue du 26 au 28 octobre 2020 au Palais de l’Europe à Menton Alpes-Maritimes, Marie-Caroline Piot, architecte associée à l’agence Architecturestudio, interroge la notion d’architecture hospitalière. Tribune. La capacité de résilience, une donnée clé dans la conception de l’hôpital de demain La crise sanitaire a mis en exergue les besoins de résilience des hôpitaux, auprès de l’ensemble de la population. Ce terme de résilience, appliqué à un hôpital, adresse deux sujets distincts d’une part, la capacité d’un hôpital à faire face aux enjeux climatiques à venir, notamment aux risques majeurs – tremblement de terre, ouragan, inondation, canicule, pandémie – qui nécessitent une adaptation dans un délai très court, et, d’autre part, la capacité de transformation de l’hôpital sur lui-même pour s’adapter aux évolutions des services médicaux, sur une échelle de temps plus longue. Situé sur un territoire aux risques climatiques forts, le CHU de Pointe-à-Pitre en Guadeloupe a été conçu pour être exemplaire sur ces deux aspects. La tolérance aux aléas climatiques des différents services, des plus fortement médicalisés aux plus conventionnels, a guidé leur répartition au sein des différents bâtiments de l’hôpital. L’hôpital du futur amène une homogénéisation des unités de soins, et des locaux, pour s’adapter à chaque situation à court terme et à long terme. On arrive à quelques exceptions près à identifier trois catégories de chambres, personnalisables ou adaptables aux besoins spécifiques de chaque service dans un temps court les chambres très médicalisées dont la proportion augmente fortement, les chambres conventionnelles, et les chambres faiblement médicalisées, avec l’apparition des hôtels hospitaliers adjacents aux hôpitaux. Enfin, les hôpitaux de jour, dont la proportion augmente également, intègrent des locaux qui ne sont pas nécessairement aménagés comme des chambres. Chacune de ces catégories de chambre est adaptable au fil des évolutions des services médicaux, tout en restant dans un même niveau de médicalisation », offrant une meilleure résilience. Améliorer le potentiel d’attractivité d’un hôpital Le lieu – les qualités extérieures et intérieures des lieux de travail – représente l’entreprise ou l’institution, son éthique, ses engagements, et contribue nécessairement à son attractivité auprès de talents. Au-delà de l’image architecturale de l’hôpital, il s’agit de créer un lieu d’appartenance, qui contribue à attirer les professionnels et à leur offrir une meilleure qualité de vie au travail. Au contraire d’un bâtiment proliférant aux configurations répétitives non hiérarchisées, le genius loci d’un hôpital est catalysé par la présence d’un espace majeur structurant, à la manière du foyer d’un hôtel, ou d’un espace public rue, place. Un tel espace autorise de multiples usages et facilite l’orientation vers les différents services. Il permet de distinguer très clairement les espaces médicalisés, où l’on travaille toute la journée, pour offrir une vraie place à des espaces d’hospitalité clairement différenciés architecturalement espaces d’accueil, d’attente, de détente, de convivialité. La présence abondante de lumière naturelle et les vues sur l’extérieur, sur le paysage ou la ville environnante contribuent fortement à créer un tel lieu d’hospitalité ancré dans son territoire. CHU de Tanger architecturestudio Au CHU de Tanger, ce lieu d’hospitalité prend la forme d’une grande canopée » filtrant la lumière, qui accueille l’usager dès son entrée dans l’hôpital, regroupant toutes les fonctions non médicalisées hall, espaces d’attente en extérieur et en intérieur, espaces de convivialité, et facilitant la distribution directe de tous les services. Au CHU de Pointe-à-Pitre, c’est un mail paysagé, bordé de palmiers, abrité des intempéries, qui crée le lieu » et distribue efficacement les différents bâtiments de l’hôpital. Le concept d’hôpital ouvert sur la ville se heurte aujourd’hui aux contraintes sécuritaires qui s’appliquent à tout équipement public. Il s’agit donc non pas de faire entrer la ville dans l’hôpital », mais plutôt de reconstituer les qualités d’une ville à l’intérieur de l’hôpital, dans la continuité de l’espace urbain, à l’échelle des usagers et des fonctions programmatiques préétablies. Enfin, l’hôpital du futur se caractérise par une évolution des pratiques entre le parcours du patient et celui des soignants c’est le soignant qui va vers le patient, et non plus l’inverse, dans des espaces dédiés aux patients. Face à cette demande, il apparaît nécessaire d’apporter une vraie réponse concernant le parcours du soignant, la compacité des circulations et la création d’espaces réservés aux soignants, permettant l’échange entre professionnels, la concentration, la détente, qui contribueront à l’attractivité de l’hôpital. Penser une architecture de l’hybridation Le terme d’hybridation est souvent utilisé lorsqu’on évoque les mutations et la diversification des modes de travail en présentiel et à distance, en solo et en équipe, dans un cadre silencieux et dans des espaces de détente et d’échange informel café, salle de sport, terrasse, salon…, avec des services de type hôteliers conciergerie, pressing, repos… qui facilitent le quotidien des professionnels. Ce terme s’applique aussi aux hôpitaux, dans lesquels les modes de travail et les lieux dédiés aux soignants évoluent. Sur le futur hôpital de Pointe-à-Pitre, un travail de concertation avec les médecins, l’Agence Nationale d’Appui à la Performance ANAP et la Commission médicale d’établissement CME a conduit à réaliser un espace tertiaire regroupé en position centrale. Ce plateau réservé au personnel soignant favorise les échanges entre professionnels de différentes spécialités, afin de favoriser l’hybridation des savoirs ». Cette configuration accompagne également l’évolution des modes de travail, permettant d’offrir un mode de travail hybride », avec une variété d’espaces salles de réunion, bulles de concentration, espaces dédiés à la télémédecine, lieux de sérendipité, détente ou échange informel, afin d’offrir une qualité de vie au travail semblable à des espaces tertiaires innovants sur un plateau non médicalisé, pour souffler, se ressourcer, se concentrer. Marie-Caroline PiotArchitecteOctobre 2020
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